Rétine

Les Maladies de la rétine

Membrane épimaculaire :

Il s’agit de la prolifération d’une fine couche cellulaire à la surface de la rétine. Lorsque la rétine sous-jacente n’est pas déformée, il n’est pas nécessaire d’intervenir. Lorsque la membrane s’épaissit et se rétracte, une gêne visuelle apparait (souvent prédominante en lecture), parfois accompagnée de déformation (métamorphopsies). Il est alors nécessaire d’intervenir chirurgicalement.

L’intervention :

Technique :

Il s’agit d’une vitrectomie : on aspire le vitré (gel qui remplit l’œil) pour accéder à la membrane, puis celle-ci et retirée à l’aide d’une pince.

Anesthésie :

L’intervention peut se dérouler sous anesthésie locale (injection d’un anesthésique autour de l’œil) ou générale. L’intervention se déroule en ambulatoire dans la majorité des cas.

Evolution

La récupération visuelle peut prendre 3 à 6 mois en moyenne, le temps que la rétine se déplisse.

Pour en savoir plus :

Fiche Info Patient

Trou Maculaire

Un trou se forme au centre de la rétine. Il y a une interruption des photorécepteurs. Une baisse d’acuité visuelle (de loin et de près) apparait de façon brutale avec parfois un scotome central (trou dans la vision).

Si le trou est de petite taille, une cicatrisation spontanée est possible. Sinon, une intervention chirurgicale s’impose.

L’intervention :

Technique :

On réalise une vitrectomie (ablation du gel vitré qui remplit l’œil) pour accéder au trou, puis on retire à l’aide d’une pince la couche la plus interne de la rétine. En fin d’intervention, l’œil est rempli de gaz. Le gaz est légèrement expansif et facilite la cicatrisation du trou.

Anesthésie :

L’intervention peut se dérouler sous anesthésie locale (injection d’un anesthésique autour de l’œil) ou générale. L’intervention se déroule en ambulatoire dans la plupart des cas.

Evolution

Technique :

Le gaz est évacué spontanément par l’organisme en 4 à 6 semaines environ. Pendant cette période, la vision est limitée à une perception d’ombres. Après la disparition du gaz, la vision revient progressivement en 3 à 6 mois. Le taux de fermeture du trou après chirurgie varie de 70 à 90% en fonction des cas.

Votre chirurgien peut vous demander de vous positionner tête vers le bas (position bulle) entre 2 et 4h par jour pendant les premières semaines afin de favoriser la cicatrisation du trou.

A noter : lorsqu’il y a du gaz dans l’œil, il est contre-indiqué de prendre l’avion ou de se rendre en montagne (>1000 m d’altitude).

Pour en savoir plus :

Fiche Info Patient

L'Hémorragie Intra-Vitréenne

Il s’agit d’un saignement à l’intérieur de l’œil. Le gel vitré qui remplit l’œil devient trouble et la vue baisse rapidement. Parfois, la baisse de vision est précédée de myodésopsies (perception de mouches) ou d’impression de « pluie de suie ».

Le saignement peut être dû à une déchirure sur la rétine ou au développement de vaisseaux « anormaux » dû à une maladie de la rétine (le plus souvent une rétinopathie diabétique ou une occlusion d’une veine rétinienne).

Lorsque l’hémorragie est importante ou persiste plus de quelques jours, une intervention est nécessaire.

L’intervention :

Technique :

On réalise une vitrectomie (aspiration du gel vitré qui remplit l’œil). Le sang est ainsi nettoyé. Ensuite, on traite la lésion responsable du saignement à l’aide d’un laser ou par application de froid (cryothérapie). Parfois, si l’hémorragie est toujours active, il est nécessaire de remplir l’œil de gaz en fin d’intervention. Le gaz, qui est légèrement expansif, sert à prévenir la récidive du saignement.

Anesthésie :

L’intervention peut se dérouler sous anesthésie locale (injection d’un anesthésiant autour de l’œil) ou générale. L’intervention se déroule en ambulatoire dans la plupart des cas.

Evolution

La récupération visuelle dépend de l’état de la rétine sous-jacente.

En présence de gaz, la vision est limitée à une perception d’ombre. Le gaz s’évacue spontanément en quelques semaines.

En l’absence de gaz, et en l’absence de maladie rétinienne sous-jacente, la vision récupère rapidement.

A noter : lorsqu’il y a du gaz dans l’œil, il est contre-indiqué de prendre l’avion ou de se rendre en montagne (>1000 m d’altitude).

Pour en savoir plus :

Fiche Info Patient

Le Décollement de rétine :

Le décollement de rétine est une maladie grave. Une déchirure se forme en périphérie de la rétine ou plus rarement au centre (décollement de rétine par trou maculaire). Du liquide passe sous la rétine et vient la séparer de son support la privant ainsi d’oxygène et de nutriments indispensable à son fonctionnement.

Le décollement de rétine se manifeste par un voile gris-blanc envahissant progressivement le champ visuel. En l’absence de traitement, le décollement gagne toute la rétine en quelques jours à quelques semaines et la vision est perdue. Il n’y a jamais de guérison spontanée.

Le décollement de rétine se traite par chirurgie uniquement. L’intervention doit être réalisée le plus rapidement possible afin de limiter au maximum les séquelles visuelles.

L'intervention

Technique :

La technique chirurgicale dépend du type de décollement de rétine et s’adapte à chaque patient.

En fonction des cas on peut être amené à utiliser du laser ou du froid pour traiter la/les déchirures, à remplacer le gel vitré par du gaz ou de l’huile de silicone pour stabiliser la rétine, voire à placer une bande de silicone rigide sur la paroi de l’œil pour recoller la rétine.

Anesthésie :

L’intervention est le plus souvent réalisée sous anesthésie générale mais peut dans certains cas être réalisée sous anesthésie locale (injection d’un anesthésiant autour de l’œil).

L’intervention se déroule en ambulatoire dans la plupart des cas.

Evolution

Technique :

La récupération visuelle se fait progressivement en 3 à 6 mois. Il peut y avoir des séquelles sur la vision en fonction de la gravité du décollement de rétine.

En cas d’injection de gaz dans l’œil, la vision est limitée à la perception d’ombres pendant les 4 à 6 premières semaines.

En cas d’injection d’huile de silicone, il est nécessaire de programmer une deuxième intervention pour retirer l’huile. Dans l’intervalle, la vision est limitée à 2/10e maximum.

A noter : le décollement de rétine est une pathologie sévère qui peut récidiver et nécessiter plusieurs interventions (environ 20% des patients). Dans certains cas, malgré la prise en charge chirurgicale, la rétine reste décollée et la vision ne récupère pas (< 5% des patients). Dans certains cas, une gêne (sensation de grain de sable dans l’œil et larmoiement) peut être ressentie les premières semaines.

Pour en savoir plus :

Fiche Info Patient

La Luxation d’implant intra-oculaire :

Lors d’une intervention de cataracte, un implant intra-oculaire est mis en place le plus souvent. Cet implant est placé en suspension dans le sac naturel qui contient le cristallin. Il arrive que ce sac se détache, spontanément ou après un choc, et cela entraine la chute de l’implant au fond de l’œil.

La chute de l’implant se traduit par une baisse de la vision. Par ailleurs, l’implant luxé peut venir endommager les structures postérieures (rétine, nerf optique…). Une intervention chirurgicale est donc nécessaire.

L'intervention

Technique :

On réalise une vitrectomie (aspiration du gel vitré qui remplit l’œil) afin d’accéder à l’implant. En fonction des cas, celui-ci peut être retiré ou refixé à l’aide de points de suture.

S’il est retiré, on le remplace le plus souvent par un autre implant qui est clippé à la face postérieure de l’iris. Cet implant est rigide et doit donc être inséré dans l’œil par une incision de 6 mm sur la cornée qui est ensuite suturée.

Anesthésie :

L’intervention est le plus souvent réalisée sous anesthésie générale mais peut dans certains cas être réalisée sous anesthésie locale (injection d’un anesthésiant autour de l’œil).

L’intervention se déroule en ambulatoire dans la plupart des cas.

Evolution

Technique :

La vision récupère plus progressivement que pour une chirurgie de cataracte. Les résultats ne sont définitifs qu’après l’ablation de tous les points (3 à 4 mois). L’ablation des points est réalisée en consultation.

Une gêne ( sensation de grain de sable dans l’œil et larmoiement) est possible dans les premières semaines.